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Morsad pousse plus avant sa réflexion sur la matière et sa passion pour l'art s'enrichit de données scientifiques : physique et chimie entrent dans son atelier, modifiant les pratiques comme les genres.

 

L'artiste se fait artisan en travaillant à base de pigments purs ; il décline de préférence les couleurs complémentaires et conjugue, notamment, un jaune et un violet qu'on qualifiera, peut-être, de "jaune morsad" comme on parle de "vert véronèse" ou de "rouge fromanger"...

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Morsad à l'œuvre

Morsad a banalement commencé par des croquis, mais d’emblée il nous touche par une détermination qui fait fi de toute timidité ; son crayon, net et appuyé, est à l’évidence guidé par une urgence intérieure.

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Pierre noire et mine de plomb sont rapidement mêlées d’encres et rehaussées de blanc, de sanguine, de pastel, de craie ou de fusain. Huile et acrylique se conjuguent pour créer de la profondeur et mettre un point final au tableau. Pastel, gouache, lavis et aquarelle permettent de «peindre en dessinant et de dessiner en peignant

 

Non seulement, les volumes et la lumière sont maîtrisés comme d’instinct par l’emploi de ces techniques mixtes mais encore les grands formats s’imposent rapidement et le dessin préparatoire devient vite superflu. 

2013-2014

Deux ans plus tard, voici ce dont est capable Morsad !

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Il procède par élimination de l'accessoire et s'attache à l'essence de ses motifs ; il ose la débauche de couleurs pures là où on ne l'attend pas ; essaie de nouvelles techniques tel que le mariage subtil du crayon et de l'huile ; use du négatif pour donner à voir les contours.

 

À force de faire quotidiennement ses gammes et d'intellectualiser son travail, Morsad comprend que la peinture est à elle-même sa propre fin et il s'y adonne avec jubilation : loin de toute mimesis, il explore son jardin secret et invente des images incandescentes.

 

La référence aux Maîtres s'élargit mais ne l'en blâmons pas ! l'aventure picturale est inséparable de celle du regard...

2015-16

2008-2012

Morsad, croquis liminaire, 2008
Morsad, portrait, 2013

2015

Dans "le triste aujourd'hui", où la civilisation est menacée, Morsad entend dépasser l'art pour l'art ; il ambitionne de véhiculer des messages humanistes et féministes

 

Partant de rapides croquis exécutés devant modèles, il travaille composition, coloris et matières pour parvenir à des aquarelles bleues et roses, des lavis sépia et ardoise, des encres monochromes.

Le dessin va de la géométrie pure au réalisme stylisé ; le recours à la figure du triangle permet de composer plus vite ; les contours sont à la fois nets et vaporeux ; les attitudes discrètement en rupture avec l'académisme et les ombres volontiers colorées.

 

Ces images, jamais grivoises ni inconvenantes, rendent compte d'astucieuses solutions artistiques pour réduire le conflit entre Art et Temps et d'un puissant désir d'exalter la beauté d'être-au-monde, dont la Femme est métaphore.

Morsad, nu rose, aquarelle, 2015

2016-17

Morsad, autoportrait, terre cuite patinée, 2017
Morsad, Yasmine, croquis rapide devant modèle, huile sur kraft, 100 x 65 cm
Morsad, la Liberté décapitée, terre cuite patinée, 2017
Morsad, croquis rapide devant modèle, huile sur kraft, 100 x 65 cm, 2017

Le silence est total.

La musique n'accompagne pas l'action des deux mains.

Le corps est debout pour travailler dans le vif, dans la chair de l'argile, du plâtre, du papier mâché, de la pierre comme du fil de fer.

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Car aucune matière ne résiste à l'apprenti sculpteur qu'est Morsad ! Il se lâche, débarrassé de toutes censures, et se fixe un objectif plus ambitieux que le précédent : exprimer les heurs et les malheurs de la vie au moyen de l'ombre et de la lumière.

2016-17

Non content de ces découvertes, qui lui ouvrent de nouveaux horizons, il s'initie au modelage et à la sculpture. Un nouveau corps à corps, plus physique que le précédent, s'engage avec la troisième dimension, le travail en miroir, des outils différents et une gamme de sensations encore inédites. Il commence par un autoportrait en terre cuite patinée, grandeur nature.

Sa sculpture, spontanément proche des arts premiers, puise aussi aux sources du cubisme : elle représente les objets de façon synthétique à travers leurs traits essentiels.

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Pratique qui permet de simplifier l'écriture picturale. En attestent les croquis, plus ou moins rapides, réalisés cette année en atelier, où contours et jeux de couleurs chaudes et froides suffisent à faire circuler le regard autour des corps.

Depuis la fermeture de l'Académie de la Croix Nivert, à la rentrée 2017, Morsad a choisi de suivre l'un de ses professeurs d'Art plastique, Michaële Schatt, à l'Atelier de Grenelle, 7 rue Ernest Psichari, dans le VII° arrondissement de Paris. Il y poursuit ses recherches picturales et sculpturales en direction d'une figuration de plus en plus simplifiée.

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